par Vincent Dion

1er Québécois à Molokai 2 Oahu

La Molokai 2 Oahu paddle board Race est une course de SUP reliant deux îles hawaiiennes. Notre ambassadeur, Vincent Dion, a été le premier Québécois a participer à cette course totalisant 51 km. Au menu : vent déstabilisant, vagues insurmontables, fatigue musculaire et requin, littéralement. Bref, la a race la plus demandante au monde.

Vincent y a participé en 2018 et 2019 et nous explique comment il a vécu l'expérience.

LA PRÉPARATION

C’est avec l’aide et les encouragements de mon ami Hawaïen, Trey, que j’ai décidé de m'inscrire au M2O World Championships. Bien sûr, il y a toute une préparation à faire avant de le jour J. Deux semaines avant l’évènement, je me suis entraîné sur les vagues du Pacifique, à Hawaii même. Précisément, j’ai commencé mon entraînement au China Wall, et ce, jusqu’au Ocean Canoe Club.

Ensuite, j’ai pris l’avion jusqu’à l’île de Molokai. J’y suis resté 3 jours afin de m’aider à me ressourcer et à me reposer, tout cela dans le but de concentrer mon énergie vers la compétition.

LA COMPÉTITION

Le matin de la compétition, tous les participants, y compris mon ami Trey qui participait aussi à la compétition, se sont réunis pour faire une prière. L’objectif de cette prière est de nous unir avec l’esprit de l’océan selon la tradition Hawaïenne, afin qu’il nous protège tout au long de celle-ci.

La compétition débute à 8h et nous devons tous avoir un bateau d'escorte qui nous suit pendant le parcours, au cas où certaines obstacles se présentent à nous (faiblesse, requin, intempéries, blessures, etc.) C'est obligatoire. En 2018, ma sœur qui m’a accompagnée dans le bateau. Elle m’a beaucoup encouragé à me surpasser puisqu’une fois en plein milieu de l'océan, on a vraiment l'impression d'être seul au monde. Entre l’île de Molokai et l’île d’Oahu, les vagues peuvent être très hautes et c’est là que l’on ressent toute la profondeur de l’océan.

LE TRAJET

Vers la moitié du parcours, je devais changer mon sac d’eau. Pour faire les ravitaillements, c’est plutôt stricte : il faut rester à une distance de 5 mètres sans toucher le bateau, et c’est un membre qui doit sauter à l’eau pour venir nous porter et échanger notre sac.

J’ai continué sans arrêt jusqu’à la toute fin. C’est assez difficile dans les derniers moments, car on a l’impression d’être bientôt arrivé, mais en fait il reste encore une bonne distance à franchir. Ma sœur a continué à m’encourager dans les 8 derniers kilomètres. Plus qu’on se rapproche de l’île, plus l’intensité du vent augmente, nous poussant dans toutes les directions possibles.

Des douleurs lancinantes à mes genoux commençaient à se faire ressentir avec toute cette pression causée par les vents. Près de la zone d’arrivée, j’ai vu mon ami et ma famille qui m’encourageait à continuer, et leurs voix se sont rajoutées à ma voix intérieure qui me forçait à ne pas abandonner. Tout cela m’a aidé à cultiver des pensées positives et à me donner l’énergie nécessaire pour terminer la compétition.

Lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée et que j’ai enfin touché la terre ferme, tout s’est bousculé : j’ai reçu une médaille, ma famille et mes amis sont venus me rejoindre pour me féliciter. J’avais tellement mal aux genoux et j’étais épuisé. Je me suis accroupi au sol. C’est aussi à ce moment que ma sœur est venue m’annoncer quelque chose de plutôt déstabilisant : deux requins me suivaient pendant la compétition.

Pour en apprendre davantage sur Vincent, on vous invite à consulter sa page d'ambassadeur, juste ici. Vous y trouverez notamment les liens vers ses comptes Facebook et Instagram